Guide pratique : notre matériel pour un an à vélo

Partir un an à vélo ça demande de vivre sobrement et de prendre peu de choses avec soi. Il est donc d’autant plus important de bien étudier son besoin et de bien choisir les objets qu’on emporte.
Dans cet article, on va donc vous dévoiler comment on a fait nos choix, ce qu’on a emmené dans nos sacoches avec un petit bilan. En fin d’article, vous trouverez nos conseils mais aussi un fichier excel qui détaille ce qu’on a emmené dans nos sacoches, pesé objet par objet (ca nous a pris une demi-journée donc profitez).

1) Comment on a choisi notre matériel

Choisir le type de materiel dont on a besoin, avant de savoir quels modèles, ça demande d’avoir déjà une idée assez précise de ce qu’on veut faire. Il y a, selon nous, trois questions importantes à se poser avant de choisir le type de matériel avec lequel vous allez partir :

  • Quelles conditions météorologiques pense-t-on rencontrer ? Nous partions en hiver/printemps en Asie Centrale. Après quelques recherches, on se rend compte qu’on pourra être amener à affronter des températures allant jusqu’à -10°C et, plus tard, la mousson et les fortes chaleurs en Asie du Sud-Est. Ce seront les conditions les plus extrêmes de notre voyage.
  • Quel est le niveau d’autonomie visé ? On ne partira pas avec le meme matériel si on dort a l’hotel tous les soirs (ce qui est impossible pour notre itinéraire) que si on dort en bivouac tous les soirs. Pour notre part, nous visions un ratio de 3 nuits en bivouac pour une nuit d’hôtel. Ainsi nous bivouaquerons en majorité ce qui nous oriente vers plus de confort et d’outils de cuisine que si le matériel de bivouac n’est prévu que pour des cas exceptionnels.
  • Quel poids suis-je prêt à porter ? Qu’on aurait pu aussi tourner en « quelle distance journalière comptez-vous pédaler ? ». En effet, plus on est chargés, plus le vélo est lourd, moins la vitesse est grande. Pour notre part, pas particulièrement pressés, on essaye de ne pas être trop lourds mais on privilégie le confort au bivouac et la solidité de nos objets avant leur légèreté.

Après avoir décidé qu’on allait partir avec une tente, un bon réchaud, des duvets très chauds, on a entamé un long travail de recherche pour trouver le matériel le plus adapté à notre voyage et à nos critères d’achat :
1) Utile
2) Efficace
3) Solide
4) Léger
5) Faible empreinte environnementale

Et parce qu’on sait pas tout et que c’est plus drôle à plusieurs, on a demandé conseils à des personnes ayant fait des trajets similaires ou des amis adeptes d’aller jouer dehors ou de l’itinérance à vélo.

Enfin avant d’acheter ce dont on avait besoin, on a demandé autour de nous si des gens avaient ce qu’on souhaitait pour l’emprunter (merci Julien pour l’appareil photo) et on a scruté Leboncoin pendant des mois pour acheter d’occasion plutôt que neuf. Bref, on a fait ce qu’on a pu pour 1) acheter le moins de choses et 2) acheter le moins d’objets neufs possible. Ce serait bête de dégrader encore plus notre planète qu’on s’apprête justement à contempler.

Si vous ne deviez retenir qu’une chose de ce paragraphe c’est que choisir notre matériel nous a pris du temps, environ 6 mois, et qu’on considère que c’est du temps bien investi car on est contents de notre matériel et on a pas constaté beaucoup de choses en trop.

2) Avec quoi sommes nous partis ?

Avant de dévoiler ce qu’il y a dans nos mini-maisons mobiles, on tient à rappeler que cette liste est personnelle et que c’est pas forcément à copier/ coller pour votre voyage.

Pour plus de lisibilité, on va separer la liste de matériel en 7 catégories : couchage, cuisine, vêtements, électronique, santé-hygiène, réparation et divers.
Aussi, on ne détaillera pas tout ce qu’on a emporté, le fichier excel en fin d’article est fait pour ça.

A) Le couchage

Pour dormir, il nous faut le trio gagnant : tente, matelas, duvet. Si il y a vraiment trois objets sur lesquels il faut mettre le paquet ce sont ceux là. Bien dormir, c’est la clef d’un voyage qui dure. Quentin a déjà experimenté une nuit dans la forêt finlandaise en hiver avec un duvet et un matelas pas assez isolants, il a dû rentrer congelé à 2h du matin.

Pour la tente, on est partis avec la tente de trekking de Decathlon, MT900 pour 3 personnes. On l’a acheté d’occasion directement chez Décathlon et on en est ravis. On a choisi le confort en prenant la version 3 personnes et du coup on y perd sur le poids. Elle pèse 2,7 kg.

La tente sans et avec la toile extérieure. Aperçu de nos matelas sur la photo de gauche.

Pour le matelas, on a tous les deux des matelas de la marque Exped Dura 5R acheté en ligne sur l’excellent site www.cyclo-randonnee.fr. Le critère important pour choisir son matelas c’est son niveau d’isolation du sol appelé Rvalue. Plus la Rvalue est importante, plus le matelas isole bien du sol. Les nôtres une Rvalue de 5, ce qui est particulièrement élevé et permet de dormir sur de la neige sans soucis. En plus, ils sont très confortables mais du coup on y perds encore sur le poids : presque 1 kg chacun sur la balance.

Et pour le duvet, on a visé une température entre -5°C et -10°C confort. Ca signifie, en gros, qu’on doit pouvoir dormir avec une sensation de chaud dans des températures extérieures de -5°C à -10°C. Lucile est partie pour cela avec un duvet d’alpinisme, Simond Makalu 2, acheté neuf chez Decathlon. Il est annoncé pour -9°C confort. Et oui, Lucile est frileuse. Quentin, lui, a cassé la tirelire et a acheté un duvet Valandré Bloody Mary annoncé pour -6°C confort. Ce duvet est plus léger tout en restant très confortable et il est fabriqué en France.

Enfin, on complète ce trio gagnant par des oreillers gonflables SeaToSummit AeroLight et chacun une couverture de survie respirante, SOL Escape Lite Bivy, dans laquelle on peut se glisser avant de se mettre dans le duvet et gagner encore plusieurs degrés d’isolation.
On a eu recours à ce joker une seule fois pour l’instant, durant une froide nuit de mars en Ouzbékistan.

B) La cuisine

Première chose à savoir, on adore tous les deux cuisiner. D’ailleurs, on vous rappelle que Lucile prépare un livre de recettes compilant les meilleures recettes du voyage agrémentées d’anecdotes.
Donc on a pris un peu plus que le nécessaire mais pas beaucoup plus non plus.

Pour commencer, il nous fallait un réchaud. On savait qu’en Asie Centrale il était très compliqué de se procurer des cartouches de gaz comme on utilise en France. On a donc decidé de partir avec un réchaud multi-combustible qui fonctionne aussi bien à l’essence pour voitures qu’au kérosène et au gaz. On a nommé le MSR WhisperLite International. On en est très contents et effectivement cuisiner avec de l’essence c’est pratique et pas cher. On a toujours une bouteille de gaz de secours et on regrette un peu de ne pas avoir pris notre tout petit réchaud à gaz pour pouvoir parfois cuisiner sur deux feux.

La cuisine au bord du fleuve Zerafchan et le tupperware de salade de riz.

Pour stocker de l’eau chaude, on a un petit thermos qu’on nous a offert à Tbilissi en Géorgie. On recommande c’est super pratique notamment pour pouvoir boire un café ou un thé le midi ou le matin sans sortir le réchaud.

Ensuite, nous avons emmené deux popottes (casseroles) que nous avions déjà. Il y en a une qu’on a trouvé dans une poubelle en Finlande et l’autre qu’un ami en Finlande a offert à Quentin. Elles font respectivement 2L et 1L et s’emboitent magiquement l’une dans l’autre. On a une poignée Trangia pour pour pouvoir déplacer ces popottes.
En termes de vaisselle, on a chacun une assiette pliable en silicone SeaToSummit, une tasse en inox de chez Decathlon, une cuillère et une fourchette en inox de chez Decathlon ainsi que le bel Opinel offert par mon ami Thibault. On a en plus une assiette en inox de chez Decathlon qui nous sert de planche à découper, couvercle de casserole et passoire (faut choper le coup de main).

Pour nettoyer cette vaisselle, on a un petit kit composé d’une bassine souple de 10 litres de chez SeaToSummit (pour ne pas polluer nos eaux avec du savon), une éponge lavable, un grattoir de La Droguerie Ecologique, un savon solide pour la vaisselle et une petite serviette en microfibres SeaToSummit pour sécher la vaisselle.

On ne détaille pas ici la nourriture qu’on porte car ça change souvent mais on vous conseille certains aliments bien pratiques : la semoule qui cuit seulement avec de l’eau bouillante, les nouilles chinoises instantanées de secours et le beurre de cacahuète pour le matin qui se conserve bien et est un vrai carburant pour cyclistes. Et on a bien sûr un petit kit épices avec du sel, sucre, curry, bouillons cubes, vinaigre et huile pour pouvoir agrémenter nos plats.

Maintenant qu’on a pris un peu de recul, on est partis un peu léger sur les ustensiles de cuisine. Sur le chemin, on a donc racheté une petite planche a découper et deux tupperware en plastique d’1L. C’est super pratique pour prendre des plats a emporter dans des restaurants ou préparer son plat pour le midi. Et nos super copains de voyage, Claire-Lise et Samuel, nous ont offert un économé et une spatule en bois.

C) Les vêtements

C’est ce qui pèse le plus lourd dans nos sacoches : nos vêtements. Ils se divisent en 4 catégories :
– Les vêtements de vélo
– Les vêtements de tous les jours
– Les vêtements chauds
– Les vêtements de pluie

Concernant les vêtements de vélos, nous avons chacun deux cuissards pour soulager nos arrières trains. Pour le haut, Quentin a deux maillots cyclistes et Lucile en a 3, ils ont l’avantage d’être légers, respirants et d’avoir des poches dans le dos pour mettre le portable, les clefs et le passeport.

Ensuite, pour les jours où on ne roule pas, on a chacun une tenue.
Lucile a un short, deux pantalons et 3 hauts ainsi que 2 brassières, 5 paires de chaussettes et 6 culottes dont 3 culottes de règles.
Quentin a un pantalon/short, un pantalon tout court, deux tshirts, une chemise, 4 paires de chaussettes et 4 caleçons.
Bien sûr les pantalons peuvent servir quand on pédale à vélo.

Pour se tenir chaud quand il fait froid, on est plutôt bien équipés car comme déjà dit on pensait et on a eu des journées très froides. Pour cela, on a suivi le principe des 3 couches.
Comme surcouche de vêtements on a chacun un legging synthétique et un legging en laine merinos, un pull chaud et respirant, deux sous-pulls (un synthétique et un laine merinos) +1 pour Lulu. Et on a chacun une doudoune style alpinisme achetées d’occasion sur Vinted.
Mais comme le dit l’adage « le froid vient des extrémités », alors on a chacun une paire de sous-gants synthétique de chez Decathlon, des gros gants GripGrab Arctic, deux tours de cou chacun, un bonnet et des couvre-chaussures de vélo de la marque GripGrab également.

3 tenues : pluie, froid et estivale.

Et enfin, quand il pleut, on se couvre intégralement pour pouvoir continuer à rouler au sec. On a donc chacun une veste imperméable, un sur-pantalon imperméable et les super sur-gants imperméables de chez Decathlon.
On a également chacun un coupe-vent pour les descentes et les jours de gros vent.

Et pour les chaussures, on est partis avec une paire de baskets et des crocs pour Quentin, des chaussons d’extérieur pour Lucile. L’été arrivant, on s’est achetés en Chine des sandales pour pouvoir pédaler les pieds au vent.

En bref, on a des vêtements pour toutes les situations mais pas trop non plus. On vous rappelle, tout ce qu’on prend, il faut le porter avec sa propre énergie.

D) L’électronique

Pour l’éléctronique, on a volontairement essayé de faire léger notamment pour des raisons écologiques.
On a le panneau solaire Forclaz d’une puissance de 10W.
Quentin a un appareil photo, le panasonic DC TZ90 emprunté au frère de Lucile, un enregistreur audio et un petit micro cravate pour tourner sa série de vidéos « l’ecologie faut qu’on en parle ».
Et en commun, nous sommes partis avec un iPad et son clavier et une liseuse pour nous divertir. Nous ne recommandons absolument pas les liseuses de la marque Vivlio ou PocketBook (deux marques mais le meme produit chinois). On en a acheté deux, les deux ont cassées, renvoyées pour auto réparation par Quentin au retour. On a donc une Kindle maintenant, achetée en Ouzbekistan, capable de résister à plusieurs chutes du vélo de Lucile.

Le fameux Dremel, la liseuse cassée et la multiprise magique.

L’outil électronique le plus improbable qu’on a dans nos sacoches est un Dremel, petit outil rotatif qui permet de percer, graver ou polir à peu près n’importe quelle surface. On l’utilise pour faire du petit artisanat comme des verres à partir de cornes de vaches ou des pierres gravées.

Et biensur, on a chacun une batterie 10000 mAh, plus une trouvée dans un Airbnb à Tbilissi, un chargeur et des câbles adaptés. Et on recommande particulièrement le bloc prise de la marque Tansen qui s’adapte à toutes les prises internationales avec 4 entrées USB. C’est très pratique, quand tu dois tout recharger pendant la pause midi d’une heure au restaurant ou sur une unique prise dans un train.

E) Santé et hygiène

Concernant la santé, on a pas lésiné. Lucile a un système immunitaire bas de gamme donc on est partis avec pas mal de médicaments.

Concernant l’hygiène, on a chacun une petite trousse de toilettes avec une brosse à dents, du dentifrice commun et un savon commun.
Ensuite Quentin a un petit peigne (jamais utilisé), un rasoir de sécurité avec quelques lames et un mini-pot de gel. Lucile a une brosse à cheveux pliable, un rasoir, une crème hydratante Nivea.

Pour prendre nos douches, on a une petite douche solaire de la marque SeaToSummit qui nous a servi plusieurs fois pour des douches mais aussi pour stocker un peu d’eau dans les zones où il y en avait peu. Pour ne pas prendre sa douche avec les pieds dans la terre, on a un « sitpad », petit bout de mousse, acheté chez Decathlon.
On a chacun une serviette pas si légère offertes par nos familles avec des photos de nos familles imprimées dessus. Comme ça, ils sont un peu avec nous.

Filtre à eau et douche

Enfin, l’hygiène c’est aussi boire de l’eau potable et pour ça on a un petit filtre Sawyer Mini que Quentin possede depuis 6 ans. Il marche toujours bien et a l’avantage de pouvoir se visser sur n’importe quelle bouteille au col standard.

F) Le matériel de réparation

On parle ici surtout du matériel de réparation des vélos. Notre objectif etait de pouvoir réparer au moins sommairement n’importe quel problème qui nous empeche de rouler avant de rejoindre une ville ou on pourrait trouver un réparateur vélo.
On a donc pris des outils adaptés mais aussi des pièces de rechange.

Vous trouverez le détail des pièces de rechange emmenés dans le fichier excel en bas de l’article mais dans les grandes lignes il y a : 2 câbles de transmission, 2 câbles de freins, maillon rapide pour chaîne, plaquettes de freins, 4 chambres à air, disque de frein (Pas utile) ou encore vis de rechanges. Mais il y a deux choses qui nous paraissent très importantes : des rayons de rechange et une patte de dérailleur de rechange. Ça demande un peu de travail avant de partir de trouver la bonne taille de rayons et la bonne forme de patte de dérailleur. Pour la patte, on vous recommande la patte ProblemSolver acheté chez cyclo-randonnee.fr qui s’adapte à tous vélos.

Concernant les outils, on a des clés allen, un outil multifonctions Leatherman, un tournevis cruciforme et plat, une clef de 8 bien sûr mais le game changer c’est la petite clef anglaise de chez ParkTool. Aussi, on ne les avait pas pris et on regrette, n’hesitez pas a acheter les outils demonte cassette Shimano et demonte pedalier Shimano car ils sont difficiles à trouver hors d’Europe. Ca ne coute pas cher, c’est assez leger et ça nous a beaucoup manqué.

Mais bien sûr, ce qui sert le plus pour réparer ce sont les cerflex et le scotch d’electricien type chatterton.
Pour ceux, comme nous, qui ne sont pas des pros de la réparation velo, on recommande de partir avec le petit guide de mécanique du vélo. Bien utile pour savoir réparer sans accès internet.

Quelques unes des nombreuses sessions de réparation du vélo de Quentin.

En dehors de la réparation vélo, nous avons du duck tape, un scotch hyper résistant qui peut réparer tout notamment la tente. Pour les matelas, nous avons une colle spéciale et des patchs. Nous avons aussi des petits bouts de ficelle, un kit de couture et du scratch autocollant de la marque 3M qui nous permet de réparer des systèmes de fermetures cassés.

En bref, je dirais que pour la réparation il ne faut pas hésiter à prendre ce qu’il faut et surtout prendre les outils et pièces qui seront difficiles à trouver hors d’Europe.

G) Le reste

Pour le reste, on retrouve du matériel pour se divertir, le kit caca, du matériel de camping et autres objets isolés.

Pour nous divertir, on a pris avec nous de quoi jouer : des dés, un jeu de cartes et le jeu « Love Letter » qui prend peu de places. Lucile a également tout un kit d’aquarelles et de dessins pour capturer les magnifiques paysages qu’on admire et les émotions qui vont avec. Et pour animer les soirées, Quentin est parti avec son harmonica.

Jeux et aquarelles

Voici le paragraphe glamour, où on vous présente notre « kit caca ». On est partis avec une petite pelle en titane et une buse à eau. La pelle sert à creuser un trou puis à le refermer avec le précieux à l’intérieur. L’idée est de ne pas laisser de traces par où on est passés. Vous trouverez plus d’infos sur cette vidéo YouTube :
La buse à eau, peu utilisée pour l’instant, se connecte à une bouteille d’eau classique et à notre poche à eau et fait un petit jet, utile pour se nettoyer.

Enfin dans le matériel de camping qu’on a pas encore cité, on a opté pour le confort d’avoir des chaises. On a cassé la tirelire et on a pris des chaises Helinox Chair Zero qui ne pèsent que 500 grammes. On s’en sert tout le temps, c’est un vrai plaisir.

Dans les objets isolés, on retrouve nos housses de transport pour nos vélos Buds Train Light qui nous ont été bien utiles pour la traversée de l’Europe en train. On les a ensuite renvoyées en France par colis. On a aussi chacun un antivol avec nous qui pèsent bien lourd.
On est partis aussi avec une carte papier d’Asie Centrale, une boussole pour s’orienter sans écrans, un fil à linge et une moustiquaire de tête.

3) Et dans quoi on met tout ça ? Nos sacoches !

Porter un sac à dos à vélo c’est pas terrible : ça fait mal, on sue beaucoup, etc. Donc comme beaucoup d’autres cyclovoyageurs, on a choisi de partir avec des sacoches de vélo. On avait déjà une paire de sacoches arrière Ortlieb mais ce n’était pas suffisant.

On a décidé de partir avec 6 sacoches chacun : deux sacoches arrières Ortlieb de 25L, deux sacoches avant Ortlieb de 10L, un rackpack (gros sac type sport qu’on pose sur le porte bagage arrière) de 24L une sacoche de guidon Ortlieb qui fait 5L pour Quentin et 9L pour Lucile.

Ces sacoches sont reconnues pour être très solides, étanches et pratiques à clipser sur nos porte-bagages. Mais du coup, elles coûtent un peu cher, environ 100€ la paire ou le rackpack.

Alors on remercie encore une fois très chaleureusement notre sponsor Corner Bike pour nous avoir offert la moitié de nos sacoches pour un montant d’environ 350€ (en plus d’autres réducs). Corner Bike c’est un petit groupe de magasins et d’ateliers de vélo à Caen et Vire en Normandie. Ils ont toujours été de très bons conseils, on vous le recommande vivement si vous passez ou vivez en Normandie.

4) Faisons le bilan

On fait que de parler sobriété mais quand on fait la liste, on se rend compte qu’on ne manque de rien et qu’on ne part pas les mains vides non plus. Bien choisir son matériel au départ c’est éviter d’en racheter, de renvoyer des colis remplis d’objets « on sait jamais » et ça évite de nombreuses galères. Donc on y a passé beaucoup de temps et on espère que vous en passerez un peu moins grâce à cet article.

Mais combien ça coûte tout ça ? Pour notre voyage d’un an, on estime qu’on a dépensé pour nous deux environ 5700 euros en incluant l’achat du vélo neuf de Lucile à 1400€ et les changements de composants du vélo de Quentin. Le budget descend à 4000€ sans l’inclure. Vous retrouverez ci-dessous un tableau qui résume notre budget prévisionnel (qu’on détaillera si ça vous intéresse) pour se rendre compte :

On a séparé le budget matériel en matériel de cyclisme, les vêtements et le camping. Au total, l’achat du matériel ça représente environ 25% de notre budget.

Concernant le dérèglement climatique, il a été difficile d’estimer la quantité de gaz à effet de serre émise pour la production et le transport de ce matériel. Tous les fabricants n’évaluent pas encore l’empreinte carbone de leurs produits. Mais on estime, avec une grosse incertitude, que ça représente environ 400 kgCO2e par personne pour l’achat du matériel. Pour plus de détails, on vous renvoie à notre article sur le Bilan Carbone du voyage : https://rayons-dorient.com/ce-voyage-est-il-vraiment-ecologique/

Et comme promis, pour ceux qui veulent aller plus loin, on vous renvoie vers :
Notre fichier excel qui liste le matériel avec son poids : https://docs.google.com/spreadsheets/d/1wGG35vPgfZUA_2RfbHYS9Cdt4eHTrBR-k3nUrml9yE0/edit?usp=drivesdk
– L’excellent blog « En roue libre » qui nous a beaucoup servi
– Le blog « Un monde à vélo » avec beaucoup d’infos aussi

– Le blog « Biclous et bidouilles » découvert sur la route pour des solutions maisons

Si vous avez des questions ou remarques, n’hésitez pas à commenter ci-dessous.

2 réflexions sur “Guide pratique : notre matériel pour un an à vélo”

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