Guide pratique : traverser l’Europe en train avec son vélo

Durant notre premier mois de voyage, nous avons traversé l’Europe en train avec nos vélos non-pliants et non-démontés. Partis de la gare de Rennes, nous sommes arrivés jusqu’à la gare de Kungrad en Ouzbékistan. Nous avons pris 14 trains différents et 3 bus pour y arriver.

On ne va pas se mentir ce n’est pas chose facile de voyager en train avec son vélo dans l’Europe de 2024, où l’avion reste roi, sans taxe sur son carburant : le kérosène.

Ça demande 1) beaucoup de recherches 2) de la volonté et 3) de la flexibilité. 

Pour vous rendre les choses un petit peu plus faciles, on vous propose de compléter l’article d’Hourrail présentant l’itinéraire Paris – Istanbul en train ( https://www.hourrail.voyage/fr/itineraire/paris-istanbul  ) avec le complément de trains et de bus pouvant vous mener jusqu’en Ouzbékistan et avec un complément d’informations sur le transport de 2 vélos sur ce trajet. 

Avant de détailler notre itinéraire, ses coûts et nos recommandations, un petit peu de contexte. Nous partons avec deux vélos non-pliants : un Riverside Touring 900 et un Trek 520 (modèle 2018). Et nous avons chacun 5 sacoches contenant environ 25 kg d’affaires par personne, autrement dit nous sommes plutôt chargés. 

Nous allons d’abord détailler l’itinéraire parcouru avec des conseils et informations pour y emmener vos vélos puis nous détaillerons quelques chiffres sur la partie “train et bus” de notre voyage et finirons par des conseils issus de notre retour d’expérience. Pour commencer, voici ci-dessous la carte de l’itinéraire train/bus que nous avons suivi :

Itinéraire en train et bus depuis Rennes jusqu’a Kungrad en Ouzbekistan

Vous retrouverez en bas de l’article un fichier excel qui compile tous les trains et bus pris avec les durées et les prix des billets.

A) Notre itinéraire commenté

1) Rennes – Paris en TGV

Premier trajet facile et que nous connaissons bien.

Depuis peu, il y a des emplacements réservés pour les vélos non-démontés dans le TGV qui relie Rennes à Paris. Il n’y a que 3 places donc il faut réserver suffisamment à l’avance sur le site de la SNCF. Dans notre cas, nous avions réservé 1 mois à l’avance et l’emplacement vélo était dans la voiture 1. Il s’agit d’un système avec une grande ceinture de sécurité qui bloque les vélos contre la paroi du train. La SNCF a eu la bonne idée de nous placer juste à côté de l’emplacement vélo pour garder un œil sur nos maisons ambulantes.

Nous et nos vélos à la Gare de Rennes et dans le TGV.
2) Paris – Neuchâtel (Suisse)

Nous avons fait le choix de passer par la Suisse pour voir nos amis qui habitent là-bas. C’était un choix évident du coeur pour nous mais c’est moins cher et plus rapide de prendre le train de nuit Paris – Vienne.

Il existait 2 voies pour Paris-Neuchatel : 

  • Paris – Frasne puis Frasne – Neuchatel 
  • Paris – Lyon puis Lyon – Genève puis Genève – Neuchatel

Nous ne pouvions pas emporter de vélo non-démonté dans le Paris – Frasne. Nous avons donc décidé de prendre la seconde option, légèrement plus longue mais beaucoup plus agréable.

Comme pour le Rennes-Paris, il existe des emplacements vélo dans le TGV entre Paris et Lyon qu’il faut réserver à l’avance. Entre Lyon et Genève, pas besoin de réservation mais il y a bien un emplacement vélo avec des racks pour les surprendre. Le contrôleur devait apprécier le vélo lui aussi car en les voyant, il nous a surclassés de la 2ème à la 1ère classe.

Enfin pour Genève – Neuchâtel, il y a également des emplacements vélo réservés. Pour y installer son vélo, il faut payer une carte journalière qui coûte 15 CHF (franc suisse) par vélo par jour (aïe). C’est cher mais le train est particulièrement confortable et la vue est à couper le souffle.

3) Neuchâtel – Zürich (Suisse)

Sur ce trajet, même tarif que depuis Genève : 15 CHF par vélo et une vue paradisiaque.

4) Zürich – Budapest (Hongrie)

Ce train est particulièrement long avec 10h30 de trajet pour relier la capitale hongroise. Il est assuré par la compagnie autrichienne, ÖBB. Selon nous, c’est la rolls du train en Europe. L’emplacement vélo est bien conçu et ne gêne personne. 

Il faut également réserver son emplacement vélo à l’avance. A l’intérieur, il s’agit de rack pour suspendre les vélos avec un emplacement adapté et comme sur le trajet Rennes-Paris, nous sommes placés juste à côté de nos vélos. A l’intérieur, les sièges sont confortables, la WIFI est de très bonne qualité, le wagon-bar aussi, bref. La Rolls des trains, on vous dit.

5) Budapest – Bucarest (Roumanie)

C’est ici que les choses se corsent et nous le savions. Il était très difficile de trouver des infos sur le site de CFR, la compagnie de train roumaine. Nous arrivons 1h30 en avance à la gare de Budapest – Keleti. Je vais voir le service client sur place et l’aimable hongroise chargée des trains internationaux me dit avec un anglais approximatif, à 3 reprises : « impossible take bike in train ». Ca ne nous a pas arrêté.

Nous voyons que le train s’affiche voie 1. Nous nous y rendons et rencontrons le chef de bord du seul wagon couchette. Il nous dit OK pour prendre les vélos dans le train et qu’il revient dans 20 minutes. A son retour, le discours a changé : il n’y a pas de place. Après quelques négociations et un billet de 50 euros, nous avons une couchette pour nous tout seul : le train est peu rempli cette nuit. Mon vélo loge au dessus de nos têtes sur une couchette et celui de Lucile dans la cabine du chef de bord qui a, lui aussi, une couchette pour lui tout seul. 

Nous sentons l’évolution des cultures et des mœurs en avançant vers l’Est. Les règles sont de plus en plus flexibles : à notre avantage pour cette fois.

6) Bucarest – Istanbul (Turquie)

Sur la possibilité de prendre nos vélos dans les 4 trains qui nous séparent d’Istanbul, nous n’avions aucune information précise ni sur le site de CFR, compagnie roumaine, ni sur le site de BDZ, compagnie bulgare. 

Sur le premier tronçon entre Bucarest et Russe, il y a un emplacement vélo. Nous achetons le ticket vélo dans le train et nous sommes contraints de payer 15€ au lieu de 10€ car nous n’avons pas de lei, la monnaie roumaine. Notre marge de négociation était, cette fois, quasi nulle.

Sur le second tronçon entre Roussé (Ruse en bulgare) et Gorna Oryahovitsa, nous n’avons que 5 minutes de transfert et le chef de bord accepte sans discussions de prendre nos vélos tout à l’arrière du train, sans rien payer. 

C’est une fois à Gorna Oryahovitsa que les choses se compliquent. La gare est sobre, figée dans un film soviétique d’époque et la vendeuse de billets, Daniela, aussi. Pas de soucis pour acheter un billet entre Gorna et Dimitrovgrad, sans supplément pour les vélos.

Par contre le guichet pour les trains internationaux est hors-service et nous ne pouvons donc pas réserver le train entre Dimitrovgrad et Istanbul, dernier de l’épopée bulgare. Nous rencontrons deux belges qui font le même trajet, on se dit qu’on va tenter le coup ensemble.

Dans le train entre Gorna et Dimitrovgrad, mon vélo est stocké à l’arrière et le vélo de Lucile se voit alloué un compartiment entier. Les contrôleurs bulgares sont des crèmes et parlent tous un peu français. Ils l’ont appris à l’école nous ont ils dit.

Astuce : si un bulgare bourré vous propose un chocolat, dites non. Ils ne sont pas bons et ils vous coûteront 10€. Les belges se sont fait avoir, la sieste m’a sauvé.

Dernière étape du trajet, le train de Dimitrovgrad à Istanbul. Nous arrivons donc à 22h à la gare de Dimitrovgrad et le train de nuit qui va à Istanbul depuis Sofia arrive à 23h15. Nous n’avons ni billet ni aucune certitude d’avoir une place et encore moins de pouvoir prendre nos vélos.
Le train arrive, nous rentrons nos vélos à l’intérieur et commençons la négociation avec le chef de bord qui, de nouveau, nous réserve un compartiment couchette entier. Le prix n’est pas beaucoup plus élevé que pour nos compères belges, sans vélos. Le vélo de Quentin est sur la couchette du dessus et celui de Lucile au milieu du compartiment. Pour accrocher les vélos, nous recommandons d’ailleurs d’avoir des sangles, les nôtres sont de la marque Ortlieb.

Nous arrivons à la gare d’Istanbul Halkali et prenons le Marmaray (RER local) qui nous emmène dans le centre d’Istanbul avec nos vélos non-démontés.

7) Istanbul – Batoumi (Géorgie)

Depuis Istanbul, pour rejoindre la Géorgie, nous comptions prendre deux trains : 

  1. Le Ankara Express qui relie Istanbul à Ankara ;
  2. Le Dogu Express, train mythique qui relie Ankara à Kars à l’extrême Est de la Turquie à 50 km de la frontière.

Nous lisons que les vélos non-pliants ne sont pas acceptés dans l’Ankara Express sauf sur ce site : https://railturkey.org/travel/trains/mainline/ankaraekspres/ 

Nous demandons plusieurs fois à la gare de Söğütlüçeşme à Istanbul si c’est possible et tous nous disent non. Nous tentons notre chance en démontant intégralement nos vélos mais rien n’y fait, le chef de bord refuse de prendre nos vélos dans l’Ankara Express. De fait, nous ne pouvons pas prendre le Dogu Express. Heureusement, nous sommes remboursés de nos billets par le directeur de la gare.

Sans solution, nous réservons finalement un bus qui relie Istanbul à Hopa auprès de la compagnie Kamil Koc, partenaire de FlixBus. L’aimable jeune femme turque du guichet de Kadikoy, quartier d’Istanbul, appelle le chauffeur qui accepte de prendre nos vélos dans son bus.
Nous le démontons, le rangeons dans nos housses pour vélos de la marque Buds et le second chauffeur nous demande de payer un supplément “gros bagage” que nous négocions à 500 TRY soit environ 15 euros. C’était finalement une solution plus adaptée car depuis Hopa nous n’avions que 40 km de vélo à parcourir pour rejoindre Batoumi en Géorgie. Nous traversons la frontière aussi mais on vous prévient, la route est désagréable à cause des très nombreux camions et tunnels.

8) Batoumi – Tbilissi (Géorgie)

Depuis Batoumi, nous prenons un train direction la capitale Tbilissi. Les vélos sont acceptés sans problème avec un complément de 5 lari géorgien soit environ 1.5€. Ils sont chargés à l’avant du train et condamnent la porte de sortie du train pour éviter les vols. Nous payons le complément en cash à la contrôleuse du train.

9) Tbilissi – Atyrau (Kazakhstan) par la Russie

Afin de rejoindre le Kazakhstan sans prendre l’avion, deux options s’offraient à nous : 

  1. Rejoindre Baku en Azerbaidjan et prendre un ferry depuis Baku jusqu’à Aktau au Kazakhstan
  2. Contourner la mer Caspienne par le nord en traversant une portion russe

La première option était impossible par voie terrestre car l’Azerbaidjan a fermé ses frontières terrestres avec la Géorgie (alors que depuis l’Azerbaidjan il est possible de rejoindre la Géorgie). Le COVID est la raison officielle mentionnée.

Nous partons donc sur la deuxième option avec pour épée de Damoclès les lèvres de deux hommes : Vladimir Poutine et Emmanuel Macron. Le soutien français à l’Ukraine dans le conflit avec la Russie nous fait peur mais nous jugeons qu’en l’état de la situation en février 2024, le risque était très modéré.

Nous demandons un visa de transit de 3 jours au centre de visa russe de Tbilissi.
Puis nous suivons avec précision le guide rédigé par Victor et Léa de “La Route du Soja” pour rejoindre Atyrau au Kazakhstan depuis Tbilissi en Géorgie : https://docs.google.com/document/d/1dmr4fn2oBoQzcpJpPFW7ybiO5i8NpCWoRyUy8k24aV0/edit?usp=sharing 

  1. Tbilissi – Vladikavkaz

Nous achetons nos billets de “marschrutka”, les mini-bus locaux, auprès de la compagnie JSC à la gare routière Ortachala de Tbilissi. Le jour J, nous négocions avec le conducteur. Il accepte de prendre nos vélos dans son mini-bus non sans râler. Il nous demande un complément de 1000 roubles qu’il oubliera de demander par la suite et que nous oublierons de lui donner également.

Le vélo de Quentin est dans le coffre arrière du mini-bus, celui de Lucile est calé devant les deux places avant du mini-bus.

Le chauffeur nous prévient qu’il n’attendra pas plus de 30 minutes à la frontière si il y a un soucis. Coup de chance, tout se passe bien : pas de questions, pas de fouilles des téléphones/appareils photos, pas de fouilles des bagages. Nous passons la frontière en 20 minutes tout compris.

  1. Vladikavkaz – Astrakhan

Nous avons acheté notre billet sur le site https://www.tutu.ru/ . A cause des sanctions internationales envers la Russie, nous ne pouvions pas payer les billets en ligne avec nos cartes bancaires russes. Nous avons dû payer avec la carte bancaire d’un ami russe, Igor, que nous avons ensuite remboursé. Il est possible d’acheter le billet de bus à la gare de Vladikavkaz sinon. 

La négociation pour mettre les vélos dans ce minibus (marschrutka) était intense. Nos vélos démontés ont été entreposés sur les 4 places arrières du minibus avec nos sacoches. Nous avons dû payer ces 4 places pour un montant de 7000 roubles soit 70€. 

Deux amis, Claire-Lise et Samuel, se sont vus refuser de mettre les vélos dans ce même minibus 1 semaine avant donc attention.

  1. Astrakhan – Atyrau

Nous avons acheté les billets de ce train de nuit qui nous fera quitter le territoire russe sur le site de la compagnie ferroviaire Kazakh : https://bilet.railways.kz/. Ils acceptent les cartes européennes (Visa, Mastercard, etc.).

La cheffe de bord accepte de prendre nos vélos dans ce train avec la roue avant démonté en l’échange… d’un kinder maxi. C’est le meilleur prix que nous ayons trouvé.

En haut à gauche, nos vélos dans le mini-bus vers Vladikavkaz, en haut à droite, nos vélos dans le mini-bus vers Astrakhan, en bas à gauche nos vélos dans le train vers Atyrau et en bas à droite, nos couchettes dans le train vers Atyrau.

Le contrôle à la frontière pour quitter la Russie se passe sans encombre avec un petit interrogatoire et une fouille légère de 2 de nos 10 sacoches, sans fouille des téléphones. Nous quittons la Russie.

10) L’entrée en Ouzbékistan : Atyrau – Kungrad

Arrivé à Atyrau, nous dormons dans l’hôtel situé directement dans la gare. Ça a été utile car nous ne pouvions pas acheter le billet du dernier train de nuit qui nous emmènera à Kungrad en Ouzbékistan en ligne. Au guichet, on m’explique qu’on ne pourra acheter les billets qu’au maximum 12h avant le départ du train d’Atyrau. En effet, ce train est un train ouzbek au départ de Volgograd en Russie jusqu’à Tachkent en Ouzbékistan, cette aimable employée kazakh n’a donc pas la main pour réserver des billets à l’avance.

A l’arrivée du train, nous négocions avec le chef de bord qui accepte sans trop de négociations de prendre nos vélos dans le train. Celui de Lucile est entreposé, sans roue avant, devant la porte du wagon. Le vélo de Quentin est entreposé sans roue avant sur la couchette inoccupée à côté de nous. 

Arrivés à Kungrad, nous sommes soulagés. Tout s’est plutôt bien passé, nous démarrons maintenant la partie “vélo” de notre voyage jusqu’au Japon.

B) Bilan chiffré et pas chiffré de la partie train du voyage

Cette partie train bus était incroyable. Nous avons vu défiler l’Europe devant nos yeux, de la campagne française aux Balkans en passant par les Alpes. Nous avons vu l’évolution des mentalités et des cultures dès la Turquie et jusqu’en Ouzbékistan. Tout ce que nous avons vu nous l’aurions survolé en avion. Comparons donc de nouveau notre voyage et son équivalent conventionnel : Paris – Tachkent en avion avec une escale à Istanbul.

Au total sur notre partie train, nous avons parcouru 7550 kilomètres via 14 trains et 3 bus pour relier Rennes en France à Kungrad en Ouzbékistan. Cela représente 124 heures de trajets dont une partie de nuit dans 5 trains de nuit.

Trois critères chiffrés nous semblent importants pour comparer deux moyens d’atteindre une même destination au delà de la poésie de chacun :

  1. Le coût total
  2. Le temps de trajet 
  3. L’empreinte carbone = l’impact sur le changement climatique 

Voici donc ci-dessous un graphique qui compare notre voyage à la solution en avion :

On remarque bien sûr que, sans surprise, le trajet en train et en bus est beaucoup plus long. Il faut 20 h pour relier Rennes à Tachkent en avion et 124 heures de temps de trajet pour notre voyage. Le temps de trajet total « porte à porte » est bien plus long quand on considère les arrêts dans les villes. Ça fait partie du voyage selon nous.

En termes de prix, les deux solutions sont proches. Les billets de train et de bus ont coûté au total 617,10€ contre 588€ pour l’option en avion avec un train de Rennes à l’aéroport Paris Charles de Gaulles. C’était une surprise pour nous car nous pensions payer beaucoup plus cher que l’avion mais en fait, hors de la France, les billets de trains ne sont pas très chers. Ce chiffre est toutefois à relativiser car dans notre cas nous payons également de la nourriture sur le chemin, des nuits dans des auberges de jeunesse, etc. Mais cela fait partie du voyage. Cette différence de conception du voyage rend difficile une comparaison purement objective.

Enfin, sans surprise du tout, ce voyage en train / bus a émis bien moins de gaz à effet de serre et donc a moins déréglé notre climat que l’option en avion. Pour plus de détails sur ce point, je vous renvoie vers notre article sur le bilan carbone du voyage : https://rayons-dorient.com/ce-voyage-est-il-vraiment-ecologique

Quelques conseils avant de partir

Enfin, voici quelques conseils que l’on peut vous donner suite à notre expérience en train avec nos vélos en Europe et au delà :

  1. Ne jamais hésiter à négocier quite a être lourd ;
  2. Retirer sa roue avant même si ce n’est pas indispensable pour caler le vélo dans le train est souvent un signe de compromis apprécié des équipes ferroviaires
  3. Avoir une housse pour vélo n’est clairement pas indispensable. Nous en avons chacun une qui ne nous sert pas et nous alourdit. Des sacs poubelles peuvent facilement la remplacer.
  4. Avoir des sangles pour caler son vélo est quasiment indispensable notamment dans les trains couchettes
  5. Toujours avoir des espèces dans la monnaie locale au cas où
  6. Bien prévoir sa nourriture et son eau, certains trains sont très longs sans aucune possibilité de se restaurer
  7. Prendre un supplément bagages lourd ou extra-bagages est souvent peu cher et facilite l’acceptation du vélo dans le train
  8. Arriver au moins 1h en avance à la gare pour faire savoir aux équipes du train que vous avez un vélo, négocier ou éventuellement démonter son vélo

Nous espérons que ces explications vous auront permis de mieux préparer votre voyage en train / vélo, qu’elle vous aura éclairé sur la faisabilité d’un tel voyage sans avion et enfin qu’elle suscitera des réactions de votre part. Vous le savez, on adore vos commentaires !

Enfin, il est important de dire qu’aujourd’hui voyager sur de grandes distances en train n’est pas chose aisée, avec son vélo encore moins. C’est possible et c’est une belle aventure mais de nombreux combats méritent d’être menés en France et en Europe pour que le train soit moins cher, plus adapté pour quelques vélos et avec un vrai système de réservation uniformisé pour les pays européens.

Pour ceux qui veulent aller plus loin, nous vous donnons accès au fichier excel résumant tous les trains et bus que nous avons pris avec la durée de trajet, les prix et des notes sur notre expérience : https://docs.google.com/spreadsheets/d/12ge5fFgBz2KGS_i46byrxHr8SamLm0pjVK1MA_hAYrY/edit

Sinon, vous pouvez rejoindre Istanbul depuis Brest en 30 jours en vélo couché solaire à assistance électrique comme l’excellent Jacob Karhu : https://wiki.lafabriquedesmobilites.fr/wiki/Voyage_%C3%A0_v%C3%A9lo_solaire_Brest-Istanbul_par_Jacob_Karhu 

Sobrement votre

4 réflexions sur “Guide pratique : traverser l’Europe en train avec son vélo”

  1. Whaouh, quelle aventure ! On est rapidement embêté·e quand la suite du voyage passe par un moyen de transport dont on ne sait pas si et comment il acceptera les vélos, surtout à l’etranger. Vos retours d’expériences sont précieux : merci !
    Très instructif aussi ces comparatifs et bilans carbone. Je suis de la team des intermodalités galère pour limiter mon empreinte, et ça laisse assurément des souvenirs. 😄
    Bonne suite !

    1. Merci beaucoup Amelie ! Hésite pas à parler de l’article autour de toi, on espère qu’il rassurera les sceptiques et frileux et aidera les aventureux à prendre leurs vélos dans les trains

  2. Loïc (site de Rouen)

    Bravo Lucile & Quentin
    pour cet article très complet sur la difficulté (ou pas…) de voyager en mode train+vélo
    J’ai opté pour un vélo pliant qui permet de s’affranchir de pas mal de ces contraintes, mais difficile de faire le même circuit et les mêmes routes, en tous cas dans le même confort !
    Mais je vous partage, cette chaine très inspirante pour voyager au lointain en Folding bike
    https://www.youtube.com/watch?v=ErP5QUFn-F4
    Bonne continuation
    Loïc (site de Rouen 🙂 )

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